La méthode MASO à votre secours
Pour tous ceux qui se sont lancés dans la rédaction d’un PSBC, nos voisins allemands ont un proverbe que je trouve tout à fait approprié : « Wer die Wahl hat, hat die Qual ! »
Ce que l’on pourrait traduire en : « qui a le choix, a le tourment/douleur/torture… », bien plus puissant que son équivalant français avec « l’embarras du choix ».
PSBC, comment choisir ?
Effectivement, au-delà des mesures techniques et logistiques qui sont des piliers essentiels du PSBC, il restera toujours à devoir choisir l’ordre de priorité d’évacuation : quel chef d’œuvre avant quel autre…
Cette nécessité du tri est également un fondamental du PSBC mais la priorité d’évacuation d’une œuvre ne dépend pas exclusivement de son estimation en tant que chef d’œuvre. Il y a bien plus de paramètres à prendre en compte comme : la difficulté de l’évacuation, la disponibilité du personnel compétent, les outils nécessaires…
Il existe un outil développé par le Lieutenant-Colonel PRUNET et son équipe à la Direction Générale du Patrimoine, en 2012 déjà, mais qui est toujours d’actualité. C’est le document de référence de l’ENSOP (Ecole Nationale Supérieure des Officiers Sapeur-Pompiers) expliquant la méthode MASO : « Méthode d’Analyse pour la Sauvegarde des Œuvres ».
Il prend la forme d’un tableau simple qui permet assez aisément de mettre en place des critères factuels pour créer les priorités d’évacuation.
Dans ce cas, l’idée est de connecter les œuvres d’art afin qu’elles puissent envoyer leurs informations. On place donc un capteur IoT, appelé mOOnTAG, sur l’œuvre que l’on souhaite connecter.
Ce capteur tout-en-un peut mesurer les variations de mouvements, chocs, vibrations, température et humidité.
Ainsi, l’œuvre envoie une alerte en cas de tentative de vol, de vandalisme ou de conditions climatiques dangereuses pour sa bonne conservation !
Pour recevoir ces alertes, plusieurs possibilités : une simple alarme locale sonore, un message sur le bipeur d’un gardien, une alerte par mail…
Méthode MASO
On peut également connecter l’œuvre avec le même capteur dans un tout autre but : communiquer avec les visiteurs.
En effet, le mOOnTAG envoie alors les informations de l’œuvre (nom, artiste, contenus vidéo, musical….) directement sur le Smartphone du visiteur via l’application du musée.
Le mOOnTAG a été conçu pour assurer plusieurs fonctions en même temps et permettre ainsi une économie d’investissement pour les établissements culturels.
D’autres capteurs existent dans la gamme pour assurer la sécurité des oeuvres 3D, monumentales, sous vitrine…. A chaque scénographie, sa solution IoT !