Vous avez décidé de moderniser votre production pour faire face à la concurrence et préparer le futur. Vous avez choisi une solution IoT afin de digitaliser les flux informations de vos opérations de production (géolocalisation, suivi automatique de production, pick-to-light sans fil….) . Comment garantir le retour sur investissement ? Que la nouvelle installation sera mise en service dans les temps ?
Constat : un besoin d’implication.
Dans tous projets il y a 2 types d’intervenants : le décideur et les acteurs. Le décideur est principalement impliqué au début et à la fin du projet; il analyse les solutions proposées , sélectionne et confirme le résultat obtenu; c’est une fonction de pilotage. Les acteurs sont les personnes qui participent à l’élaboration de la solution du projet en apportant la connaissance du « métier ». Ils expliquent la réalité du terrain, participent aux groupes de travail définissant exactement le fonctionnement de la solution.
Ce sont ces derniers qui garantissent la succès ou l’échec du projet en fonction de leurs implications. Un faible niveau d’implication débouche sur la mise en place de solution inadaptée à la situation qui finalement ne sont pas utilisées par les équipes, voir contournée.
A ce challenge principal s’ajoute des facteurs externes comme la culture et l’historique de l’entreprise; les projets informatiques ont laissé dans beaucoup d’entreprise de « mauvais » souvenir et l’on croise régulièrement sur le terrain des regards méfiants à l’annonce d’un projet faisant intervenir le système d’information.
Les projets IoT sont particuliers car ils touchent deux univers : c’est la rencontre du matériel et du logiciel.
Par exemple il faut prendre en compte le déplacement d’un chariot en continu dans l’usine mais également les informations correspondantes qui sont alors remontrées dans le système d’information. Cette double dimension nécessite forcement un travail en commun de personnes dont le quotidien est de nature très différentes (terrain, DSI, management). Le projet sera donc abordé sous des angles très différents.
Prenons par exemple le cas d’une information de suivi très recherchée par le management mais qui oblige l’opérateur à arrêter son travail pour effectuer le reporting dans un outil dédié; situation qui va générer des tensions sur l’issue donnée à cette demande.
Problème : résistance au changement.
La réponse courante au problème de « l’implication » est la recherche d’une motivation, d’un objectif commun aux différents intervenants pour vouloir la réussite du projet.
Il est aussi nécessaire de prendre en compte la résistance face aux changements que peuvent opposer les acteurs; résistance qui sera amplifiée par le fait que le projet fait intervenir un groupe d’acteurs hétérogènes.
Cette résistance est un phénomène naturel chez l’Homme, elle est une réaction automatique et inconsciente face à l’annonce d’un changement de situation qui créé une incertitude sur le futur. Cette incertitude peut être renforcée par le contexte général comme l’absence de communication autour du projet et l’environnement économique de l’entreprise. La crise actuelle du Covid19 en est le parfait exemple. Dans une situation où les personnes ne perçoivent pas le périmètre exact; qui est concerné et quel est son but précis ; le niveau de participation peut être encore plus faible.
Dépasser cette résistance naturelle est possible en de notre état émotionnel et de l’impact par chacun du changement annoncé; certains vont pouvoir dépasser leurs inquiétudes alors que pour d’autres elles seront trop grandes.
Cette résistance va limiter le niveau d’engagement des personnes générant ainsi une prophétie auto-réalisatrice type : faible implication => projet inadapté / pas utilisé => projet inutile ==> « j’ai bien fait de ne pas m’impliquer ! »
En résumé : motiver pour tirer vers l’objectif et apporter une réponse aux craintes pour limiter leurs impacts négatifs.
Solution :
Augmenter le niveau d’engagement en 5 étapes.
Un projet mené à bien.
La direction est clairement définie et les acteurs savent à quoi s’attendre, le décideur a une remonté immédiate des points de résistances.
Le suivi du mental des acteurs montre la considération du décideur pour ce que vive les personnes embarquées dans un changement de leurs quotidiens et assure l’implication de chacun dans le projet.
De plus une méthodologie de gestion de projet adaptée à cette réalité mixte liée à l’IoT – virtuel / réel – afin de prendre en compte parfaitement la réalité du terrain assurera la bonne réussite du projet : méthodologie « bottom up ».
Cela garantit le ROI du projet et une utilisation plus forte de la solution par les équipes.
Qu’en pensez vous ? Utopie inapplicable ou méthode efficace ? Des expériences / anecdotes à partager ?
EDITAG met en œuvre ses solutions depuis plus de 15 ans. Nous avons couvert plus de 150 projets dans secteurs aussi différents que l’automobile, l’aéronautique et le luxe. Nous accompagnons nos clients dans la réussite de leurs projets.